Le bien-être et l'épanouissement de la vie humaine et non humaine sur Terre ont une valeur en soi (synonymes : valeur inhérente, valeur intrinsèque). Ces valeurs sont indépendantes de l'utilité du monde non-humain aux fins humaines.
La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à la réalisation de ces valeurs et sont aussi des valeurs en soi.
Les humains n'ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité si ce n'est pour satisfaire des besoins vitaux.
L'ingérence humaine actuelle dans le monde non-humain est excessive et la situation s'aggrave rapidement.
L'épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. [...]
Les politiques doivent donc être modifiées. Les changements de politiques ont des répercussions sur les structures économiques, technologiques et idéologiques de base. La situation qui en résultera sera profondément différente de la situation actuelle.
Les changements idéologiques passent par l’appréciation d’une bonne qualité de vie plutôt que l’adhésion à des standards de vie toujours plus élevés. Il faut prendre conscience de la différence entre « bonne qualité » et « course à un niveau de vie extrêmement élevé » (qui serait néfaste à la nature).
Ceux qui souscrivent aux points qui précèdent ont l'obligation de participer directement ou indirectement à la tentative de mise en œuvre des changements nécessaires.
—Arne Naess et George Sessions
Remarque: sur la question 5 de la démographie, nous pensons qu'il convient de prendre cette affirmation avec subtilité sans sauter sur des raccourcis.
