Notre vision
L'écologie profonde est une des formes de la révolution culturelle systémique à l’œuvre aujourd'hui dans nos sociétés occidentales. En son cœur, un nouveau rapport au monde et en particulier au vivant, qui modifie nos perceptions et nous amène à agir à partir d'un autre endroit en nous qu'une écologie qui resterait à la surface des choses et échouerait dans la préservation du monde vivant.
L'écologie profonde nous invite à penser comme la montagne, selon les mots d'Aldo Leopold, précurseur du début du 20e siècle, à écouter les histoires que racontent les crapauds, et à penser le monde en intégrant le temps long.
Ce mouvement lancé par Arne Næss (il utilise l'expression deep ecology en 1972) est une sagesse, une écosophie, basée non seulement sur des idées mais aussi et surtout sur des perceptions et des émotions, sur notre lien sensible, expérientiel, avec la toile de la vie.
C'est aussi une sagesse de l'action, qui peut former un pont entre les dichotomies militant vs méditant, ou extérieur vs intérieur. L'action écologique est formée à partir d'un souci sincère et profond pour le monde naturel, dont chacun fait partie et qui fait partie de chacun.
La plateforme de l'écologie profonde
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Le bien-être et l'épanouissement de la vie humaine et non humaine sur Terre ont une valeur en soi (synonymes : valeur inhérente, valeur intrinsèque, valeur inhérente). Ces valeurs sont indépendantes de l'utilité du monde non-humain aux fins humaines.
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La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à la réalisation de ces valeurs et sont aussi des valeurs en soi.
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Les humains n'ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité si ce n'est pour satisfaire des besoins vitaux.
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L'ingérence humaine actuelle dans le monde non-humain est excessive et la situation s'aggrave rapidement.
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L'épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. [...]
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Les politiques doivent donc être modifiées. Les changements de politiques ont des répercussions sur les structures économiques, technologiques et idéologiques de base. La situation qui en résultera sera profondément différente de la situation actuelle.
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Les changements idéologiques passent par l’appréciation d’une bonne qualité de vie plutôt que l’adhésion à des standards de vie toujours plus élevés. Il faut prendre conscience de la différence entre « bonne qualité » et « course à un niveau de vie extrêmement élevé » (qui serait néfaste à la nature).
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Ceux qui souscrivent aux points qui précèdent ont l'obligation de participer directement ou indirectement à la tentative de mise en œuvre des changements nécessaires.
—Arne Naess et George Sessions
Remarque: sur la question 5 de la démographie, le débat est toujours en cours...